Collectif F/16 – Éliminer les encombrants

Jacinthe Tétrault

Diplômée de l’Université du Québec à Montréal en Arts et Lettres, Jacinthe Tétrault, grâce à ses implications professionnelles l’ont directement amenée à côtoyer différents milieux sociaux. Jacinthe a conceptualisé plusieurs projets et ateliers visant le développement des compétences d’interventions auprès des utilisateurs de services. Ses intérêts et connaissances en photographie se sont développées au fil des ans par des activités favorisant son approche sociale. Le grand gaspillage dont elle a pu être témoin l’a toujours interpellé dans son engagement à promouvoir un environnement sain.

Serge Rondeau

Diplômé en orthopédagogie de l’université de Montréal et en arts de l’université de Sherbrooke, Serge Rondeau est artiste-photographe depuis plus d’une quarantaine d’années. Il a développé au cours de sa démarche photographique, une volonté avouée d’exploiter la réalité sociale et environnementale qui nous entoure. Fort de son expérience picturale et ayant réalisé plusieurs expositions, la communication demeure sa principale préoccupation

Le collectif F/16

Le collectif F/16 est la rencontre de ces deux photographes passionnés. La préoccupation des problèmes sociaux et environnementaux a vite fait de définir ce collectif. Ouvert au monde, nous aimerions accueillir d’autres photographes engagés, nous permettant ainsi de développer de nouveaux projets. Cette ouverture est en droit fil avec la philosophie de notre équipe.

Quelle est la différence entre l’encombrement de divers objets accumulés et l’encombrement de ces personnes que nuls ne veut voir près de chez lui ?

Lors des différentes collectes des gros rebuts, l’ensevelissement de meubles, de matelas, de bois, de métaux divers et de nombreux autres utilitaires, constitue une importante perte de la matière première. Nous avons constaté qu’une grande quantité d’objets en bon état se dirige directement vers des sites d’enfouissement. Le collectif F/16, composé de deux photographes maskoutains, présentent une série de photographies documentaires qui opposent la réalité des personnes itinérantes face au gaspillage et à la perte de matières qui selon nous pourrait facilement être récupérées et redistribuées.

En tant que «spectatrices et spectateurs » de ce gâchis environnemental, il nous apparaît urgent de dénoncer et d’agir. En plaçant l’humain au centre de notre production, notre objectif premier est de proposer une vision réaliste de la confrontation entre la surabondance et l’extrême pauvreté, entre l’excessivité et l’obligatoire simplicité.

Pouvons-nous «réparer» ces deux mondes? Pouvons-nous après réflexions, réintégrer et réhabiliter ces deux mondes?