ARTÉFACT | Sarah Poirier

Sarah Poirier dessine et peint depuis son plus jeune âge. Elle apprend par la suite les rudiments de la photographie argentique. Dans les années 2000, elle commence à apprivoiser la photographie numérique et développe une véritable passion pour ce médium. Elle visite villes et villages avec son appareil, et elle photographie les bâtiments, l’architecture et de nombreux paysages.

Depuis longtemps fascinée par les endroits abandonnés, Sarah Poirier explore ce que dégagent ces lieux, quelque chose d’unique et de presque incohérent, d’irréel. Le fait de voir la nature reprendre sa place et de savoir que ces lieux ont déjà été vivants et utiles font vivre différents états d’âme. Un sentiment de tristesse, un calme unique, et la surprise de trouver de la beauté dans un décor apocalyptique.

Parler par le silence

La zone d’exclusion de Tchernobyl couvre 4 800 km² sur 2 pays, autour de la centrale nucléaire. Suite à la catastrophe nucléaire de 1986, la région complète et la ville de Pripyat, qui était vue comme une ville modèle, ont été quittées tellement rapidement par les habitants que l’histoire y résonne encore. On s’y sent presque comme dans un musée à ciel ouvert, autant sur l’ère soviétique que sur l’énergie nucléaire.

En franchissant les portes des différents endroits visités, on se retrouve plongé en plein cœur du passé. L’on imagine ce à quoi ces lieux pouvaient bien ressembler avant la tragédie.